Mise à l’échelle de la durabilité du cacao : l’élagage des cacaoyers à canopée haute comme levier de transformation de l’agroforesterie
Quel est l’objectif principal du projet ?
Le projet vise à améliorer la productivité et la durabilité du cacao en introduisant la taille à canopée haute dans les systèmes d’agroforesterie dynamique, grâce à des arboristes qualifiés agissant comme prestataires de services. Cette approche permet de réduire l’ombrage excessif dans les plantations matures tout en maintenant les avantages écologiques, et elle est mise en œuvre en Bolivie, en République dominicaine et en Équateur.
« Ce projet prouve que la science et la pratique peuvent grimper au même arbre — en taillant plus intelligemment, nous grandissons plus solidement. C’est une approche simple mais transformative pour équilibrer productivité et écologie dans la culture du cacao. »
Comment le projet contribuera-t-il à une production de cacao durable ?
Le projet renforce la production durable de cacao en créant des services spécialisés grâce à des arboristes promouvant la taille stratégique dans les systèmes agroforestiers matures. Les arbres d’ombrage sont valorisés et soigneusement gérés, non supprimés, afin de créer des conditions lumineuses optimales et dynamiques pour le cacao tout en maintenant une biodiversité élevée et un important stockage de carbone.
Cette gestion équilibrée améliore les rendements, la santé des arbres et la résilience climatique. Grâce à une formation avancée et à la création de nouvelles brigades d’arboristes, les producteurs et les coopératives bénéficient de services pour gérer les arbres forestiers de manière sûre et efficace, intégrant durablement la gestion écologique des arbres dans la production de cacao durable.
Quelles sont les étapes mises en œuvre dans le cadre du projet ?
Le projet débute par la taille des arbres d’ombrage dans les systèmes agroforestiers cacaoyers afin d’améliorer les conditions lumineuses pour la croissance du cacao, tout en préservant la diversité écologique et la structure du système, garantissant ainsi à la fois la productivité et la biodiversité. En Bolivie, environ 150 parcelles à haute biodiversité seront gérées par une taille sélective de la canopée haute, optimisant la lumière sans réduire la couverture arborée.
Des activités pilotes en République dominicaine et en Équateur adapteront cette approche aux conditions locales et au contexte des coopératives. Des essais de recherche menés par le FiBL mesureront les effets de la taille des arbres d’ombrage (taille de la canopée haute) sur les rendements, l’équilibre lumineux et la biodiversité, ainsi que sur l’efficacité économique. Parallèlement, une formation avancée pour de nouvelles brigades d’arboristes, la création d’entreprises de prestation de services en taille d’arbres, l’élaboration de directives techniques et de normes de sécurité soutiendront l’adoption et l’apprentissage à long terme au sein du réseau SWISSCO. Le FiBL appuiera les résultats en collectant des données issues d’essais spécifiques afin d’évaluer l’effet de la taille en hauteur sur les rendements du cacao.
Comment prévoyez-vous de communiquer les résultats aux parties prenantes concernées ?
Les résultats du projet seront communiqués par les canaux de la SWISSCO, les plateformes des partenaires tels que Halba, le FiBL et ECOTOP, ainsi que par le biais de rapports en libre accès. Des démonstrations sur le terrain, des ateliers et des visites d’échange permettront aux producteurs et aux coopératives de découvrir directement les avantages et les méthodes de la taille à canopée haute.
Où voyez-vous le plus grand potentiel pour que d’autres acteurs du secteur du cacao et au-delà puissent tirer des enseignements des résultats de ce projet ?
Le projet démontre comment l’intégrité écologique et la productivité peuvent se renforcer mutuellement grâce à une gestion intelligente des arbres d’ombrage. Il montre que des canopées bien gérées ne se traduisent pas seulement par une augmentation des rendements, mais encouragent également les producteurs à planter de nouveaux arbres et à conserver les anciens, ceux-ci restant productifs et précieux.
D’autres acteurs peuvent s’inspirer de cette intégration entre recherche scientifique, services dirigés par des coopératives et innovation des producteurs. L’approche offre des enseignements pratiques pour le secteur du cacao ainsi que pour d’autres systèmes agricoles basés sur les arbres et résilients face au climat, cherchant à concilier productivité et biodiversité.
Les organisations impliquées
